Conférence de Anne-Cécile Guilbard, professeur en esthétique de l’image, laboratoire Forellis, université de Poitiers et Dominique Moncond’huy, professeur émérite de littérature.
La libération des camps nazis a débouché sur la constitution d’un imaginaire collectif lié à l’image (actualités cinématographiques, photographies) mais aussi au texte (témoignages diffusés par la presse, récits). Du côté de l’image, en même temps que cet imaginaire collectif était retravaillé par des films aussi importants et dissemblables que Nuit et brouillard (Alain Resnais, avec un commentaire de Jean Cayrol, 1956) ou Shoah (Claude Lanzmann, 1985), la question de la photographie a donné lieu à de vifs débats (notamment autour de Georges Didi-Huberman et de son livre Images malgré tout (2004)), entretenus ou relancés par la découverte progressive de quelques dizaines de photographies prises clandestinement à l’intérieur même des camps en 1943 et 1944.
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